Coaching de dirigeants : témoignage de Charles Parnet, Ipolaïs, Angers

Par Astrid Le Fur 9 juin 2020

 

Quels sont les avantages du coaching de dirigeants pendant la crise ? Charles Parnet, directeur d’Ipolaïs à Angers vous partage son avis. Cet article fait partie de la série « le coaching de dirigeants pendant la crise COVID-19 ».

Charles Parnet est Directeur d’Ipolaïs une entreprise adaptée de la région Angevine. Les entreprises adaptées permettent aux personnes en situation de handicap d’accéder à l’emploi en leur proposant des missions adaptées à leurs capacités.

 

Au début de la crise COVID-19, l’activité d’Ipolaïs est fortement ralentie et grand nombre des salariés doit-être mis au chômage partiel. Immédiatement, Charles Parnet, pense à ses 100 agents handicapés pour lesquels la perte de repères peut-être particulièrement difficile. Pour eux, il met en place une cellule d’écoute. Lorsque l’UNEA (association fédérant les Entreprises Adaptées) lui a proposé les services d’un coach pour le soutenir dans cette crise, ce fut une évidence pour lui.

 

1- Qu’est-ce qui vous a motivé à bénéficier d’un coaching pendant la crise COVID-19 ?

Dans le cadre de la crise que nous traversons, avec d’autres, j’ai rapidement eu la conviction qu’il serait nécessaire d’étayer les équipes sur le plan psychologiques, sur le plan des valeurs etc… Nous avons mis en place une cellule d’écoute pour nos agents, travailleurs handicapés. Nous avons ouvert pour les encadrants techniques et administratifs une cellule d’écoute pluri-associative. Nous étions plongés dans un environnement instable, inconnu qui nécessitait d’offrir des respirations aux collaborateurs.
La proposition de l’UNEA pour les dirigeants m’est apparue comme un écho à ce qu’Ipolaïs avait organisé en son sein.
Le vieil adage « mieux vaut prévenir que guérir » est structurant pour moi. Je me le suis appliqué. J’ai vite imaginé que l’adrénaline du début de parcours pouvait se transformer en acide lactique paralysant en bout de course. Pour filer la métaphore, j’ai pris ce principe de coaching comme un entrainement.

Qu’est-ce que je dois savoir sur moi, sur ma manière d’agir, sur mes failles et mes forces pour m’engager à piloter une entreprise dans une tempête pareille ?

 

2- Qu’est-ce que le coaching de dirigeant vous apporte ?

Evidemment une prise de recul sur ma manière de fonctionner, sur mes grilles de valeurs et l’imbrication des unes et des autres. Je dispose de réseaux professionnels, amicaux etc… Je les ai activés. J’en ai eu besoin. J’ai aussi répondu à des sollicitations d’amis professionnels. Mais, la méthode proposée dans ce coaching est bien différente. Il ne s’agit pas de discuter avec un pair, mais avec une tierce personne. Pas n’importe laquelle, nous faisons appel ici à des compétences professionnelles particulières. Les techniques de reformulation, de proposition de relecture nous sont connues en management. L’application à soi-même est une chance relativement rare dans une vie professionnelle de dirigeant associatif. J’insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une thérapie déguisée ou au rabais. C’est aussi bien différent d’une formation, même en petit groupe.
Au bout du troisième rendez-vous, je me surprends, à froid, à reprendre des enchainements de conversation pour valider ce que nous avons pu travailler sur une des séances précédentes.
Clairement, cette proposition m’apporte de la sérénité et recharge les « accus ».

 

3- En quoi est-ce particulièrement utile, important en cette période ?

Le déconfinement, comme le confinement, nous a amené à arbitrer l’inconciliable (humain vs économique). Connaître ses points sensibles et ses points forts permet d’accompagner son équipe dans les périodes où les repères sont fracturés. Elle permet aussi personnellement de mettre les curseurs à niveau pour concilier nos vies…

 

4- Si vous aviez un message à partager à ceux qui n’ont pas encore fait appel à ce service, que leur diriez-vous ?

Soyez aussi généreux avec vous-mêmes qu’avec les autres ! Si vous dirigez une Entreprise Adaptée c’est que vous avez une sensibilité qui vous amène à penser aux autres. Pas d’une manière misérabiliste, mais d’une manière professionnelle. Pourquoi ne pas oser pour vous ce que vous avez déjà imaginé pour d’autres bien souvent ? Une heure par semaine sur six semaines. Cet investissement en temps est vraiment possible si vous le voulez. Vous gagnerez du temps sur d’autres moments, soyez-en certains.

Nous ne sommes pas des super-héros ! Anticipez, vous savez le faire tous les jours, prévoyez-vous, pour vous, ce temps de prévention.

 

Merci Charles Parnet pour ce témoignage et la confiance que vous nous avez accordée.

 

Et vous, qu’en pensez-vous ? Est-ce que vous prévoyez pour vous assez de temps de prévention ? d’anticipation ? Est-ce que vous êtes autant généreux avec vous même que vous ne l’êtes avec les autres ? Appliquez-vous à vous ce que vous recommandez aux autres ?

 

Si ce témoignage vous a parlé, n’hésitez pas à le partager et le diffuser pour que d’autres personnes puissent le lire.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *